Les installations éoliennes utilisent l'énergie cinétique des masses d'air qui se déplacent pour faire tourner des hélices. L'énergie mécanique ainsi créée est ensuite transformée en énergie électrique grâce à un générateur.
D'une puissance de 28 kW, la première centrale éolienne suisse a été mise en service en 1986 près de la ferme Soolhof (Langenbruck, dans le canton de Bâle Campagne). En 2020, notre pays compte une quarantaine d’installations, qui produisent au total quelque 140 gigawattheures (GWh) d'électricité. Situé sur le Mont-Crosin, non loin de Saint-Imier dans le Jura bernois, le plus grand parc éolien abrite seize turbines à vent, qui totalisent une puissance de 37,2 MW. D'autres grandes installations ont été construites dans la Vallée du Rhône (VS), à Entlebuch (LU) et à Gütsch ob Andermatt (UR).
En Suisse, les éoliennes produisent deux tiers de leur électricité en hiver, période au cours de laquelle les besoins en énergie pour le chauffage et l’éclairage sont plus élevés. L’énergie éolienne complète ainsi de manière idéale les installations hydroélectriques et solaires, dont la production est plus élevée en été.
La désignation des régions susceptibles d’accueillir des installations d’exploitation de l’énergie éolienne est du ressort des cantons. La loi sur l’énergie contraint les cantons à définir dans leur plan directeur des régions pour exploiter la force hydraulique et le vent. Avec la Conception Énergie éolienne, la Confédération montre comment les différents intérêts en présence tels que l’approvisionnement énergétique, la protection contre le bruit, la protection de la nature et du paysage, l’aviation civile, la défense nationale, etc. doivent être pris en compte par les cantons lors de leur planification.
Les parcs éoliens dont la production est égale ou supérieure à 20 GWh/an sont, conformément à la loi sur l’énergie, dits d’«intérêt national». Si l’on procède à une pesée d’intérêts au moment de la planification ou de l’autorisation d’un parc éolien d’intérêt national, l’intérêt de la production d’énergie est mis sur pied d’égalité avec d’autres intérêts nationaux.